Construit par la Ville de Caen sur un terrain lui appartenant dans le quartier de la Folie-Couvrechef, le lycée d’enseignement professionnel Camille Claudel est issu des plans du cabinet d'architectes Bienvenu.

L'entrée du lycée Camille Claudel © Région Basse-Normandie – Inventaire général – Anastasia Anne, 2013

L'édification des bâtiments commence en janvier 1983.
La même année, les maîtres d’œuvre font appel à Yvonne Guégan pour créer une décoration au titre du 1% artistique. En concertation avec l'administration et les équipes pédagogiques, l'artiste propose de concevoir six pièces sculptées en métal à échelle humaine sur le thème du jeu d’échec, que les élèves pourraient déplacer afin de jouer une partie.
Cette intervention devant s'effectuer sur la cour de récréation, traitée en amphithéâtre pour compenser une différence de niveau du terrain, des dalles en béton gravillonné bicolores sont posées afin de symboliser les 64 cases d'un échiquier.
Malgré les contestations des architectes et de la proviseur, la commission nationale d'agrément des artistes réunie le 20 avril 1984 refuse ce projet.

La cour de récréation du lycée Camille Claudel en 1985 © droits réservés

Les bâtiments du nouvel établissement sont réceptionnés en août 1984. Pour que les élèves puissent profiter d’une œuvre d’art contemporain, le conseiller artistique régional repend l’étude de la réalisation d’un projet au titre du 1%. Il propose aux architectes ainsi qu'à l'administration un nouvel artiste, qui expose alors au théâtre municipal de Caen.

Nicolas Alquin accepte la mission qui lui est confiée et visite le lycée la même année. Il reprend le thème du jeu d'échec pour concevoir une étude, soumise en janvier 1986 à la commission nationale d’agrément des artistes et officiellement agréée le mois suivant. Après avoir choisi une grume* d'iroko* sur le port de Caen, l'artiste sculpte la matière dans son atelier parisien, jusqu'à obtenir trois sculptures - un arbitre et deux sièges.
Placé pendant l'été au cœur de la cour de récréation, le groupe sculpté surnommé « L'échiquier » est inauguré en septembre 1986.

L’établissement bénéficie de nouveau du dispositif à la suite de l'édification en 2009-2010 d’une salle polyvalente, sous la direction du cabinet De Seze. Sélectionné en 2011 par la commission artistique régionale, Xavier Gonzales taille dans le granit un groupe sculpté, installé en juillet 2013 devant le nouveau bâtiment.


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