« La sculpture de Robert Couturier (…) est faite de suggestion, de liberté et d’aisance du mouvement, de la subtilité de l’écriture, de volumes d’espaces légèrement contournés par des tiges, de cadences qui s’enchaînent dans un rythme bien orchestré, de détente et de raffinement. La lumière y joue un rôle important en contribuant à la mouvance de la forme. »
JIANOU I., XURIGUERA G., LARDERA A., La sculpture moderne en France depuis 1950, Arted Editions d’Art, Paris, 1982, p. 38
« Monument à Le Verrier », dit « Le planétarium », est un groupe sculpté de 4 m sur 2.50 m environ, signé Robert Couturier. Il a été exécuté en 1957 à partir d’une maquette en plâtre, coulée en bronze par la fonderie Susse (Arcueil).
Il représente une figure centrale d’1.75 m de haut, debout sur une demi-sphère. Son bras droit et son index sont tendus vers le ciel, tandis que son bras gauche est replié sur sa poitrine. La figure est entourée de sept sphères (ou globes) de taille variable, reliées par des ellipses.
Cette œuvre monumentale, prenant possession de l’espace, suggère le mouvement et l’infini du cosmos. En effet, la fine silhouette masculine pourrait être Urbain Le Verrier (1811-1877), astronome et mathématicien, natif de Saint-Lô. La demi-sphère sur laquelle elle est fixée représenterait la Terre, quand les ellipses et les sphères qui l’entourent renverraient aux trajectoires des planètes Mercure, Vénus, Mars, Jupiter, Saturne, Uranus dans notre système solaire (la planète naine Pluton n’ayant été découverte qu’en 1930). Le personnage-astronome indiquerait du doigt la planète Neptune, qu’il a découvert en 1846.
Installée en 1958 sur un tertre pyramidal, au centre de la cour intérieure située à droite du hall d’honneur du lycée Le Verrier, la sculpture a été endommagée lors de la grande tempête de 1987. Elle a été démontée pour être stockée dans un local technique du Conseil régional de Basse-Normandie.