« En 1975, une autre commande officielle permet à André Hambourg d’appréhender une nouvelle technique : la mosaïque [...] Les dimensions de l’œuvre intitulée « Il y aura toujours de l’aventure au monde pour des jeunes qui en sont dignes » (150 x 450 cm) rappellent les panneaux de la Cour européennes de Justice, mais le thème est spécifiquement maritime. De nombreuses études préparatoires laissées par l’artiste montrent tout le processus d’élaboration du sujet pour aboutir à la composition finale. L’ensemble s’articule autour des grandes masses colorées des spinnakers. De part et d’autres, les voiliers - eux-mêmes encadrés par les chalutiers - semblent protéger les Optimists du premier plan [...] l’ensemble est un hymne à la couleur. Les voiles multicolores se reflètent dans l’eau, inondées par la lumière d’un soleil rapporté d’Afrique ».
extrait d'André Hambourg, 1909-1999, Brest : Éditions Le Télégramme ; Paris : Musée national de la Marine, 2006, p. 93

Conçue dans le cadre du 1% artistique pour la cité scolaire André Maurois, cette mosaïque se compose de morceaux de pâte de verre et d’émaux polychromes, fixés sur un mur préalablement préparé par un maçon.
Comme l’indiquent les inscriptions « A. HAMBOURG PINXIT 1976 » et « DELU NIELSEN FECIT », elle a été réalisée d’après les études préparatoires d’André Hambourg, par les mosaïstes Laurence Délu et Lars Nielsen.

Sur le thème de « La mer », cette œuvre représente le départ des régates lors de la fête de la mer, qui se déroule habituellement au large du port de Trouville-Deauville. Des bateaux colorés de toutes sortes (spinnakers, voiliers, chalutiers, Optimists...) naviguent joyeusement sur une mer où se reflètent les rayons du soleil. Le peintre a souvent repris ce motif dans ses créations.
Dans la partie basse de cette composition marine, figure une citation extraite de la « Lettre ouverte à un jeune homme » d’André Maurois : « Il y aura toujours de l’aventure au monde pour des jeunes qui en sont dignes ». Le peintre a été aidé dans ce choix par le fils de l’écrivain.

La mosaïque devait être installée sur un mur en pierre, édifié à cet effet à l’extérieur de l'établissement, sous la galerie située à droite de l’entrée (à l'emplacement du Portrait d'André Maurois ?). Afin qu’architecte et artiste puissent juger d’une façon très précise du bien fondé de cet emplacement, un panneau provisoire de la dimension de l’œuvre a été implanté en octobre 1975 en bordure de l’accès principal du lycée. Ce choix n'a toutefois pas convaincu le chef d’établissement de l'époque, qui a demandé la désignation d'un autre lieu.
« La mer » a finalement été réalisée sur le mur gauche du hall d’entrée du réfectoire.