La tapisserie non-figurative ornant le mur de l’escalier, permettant d’accéder au foyer des élèves ou au CDI du lycée Robert de Mortain, est issue d’une commande passée en 1976 à Michel Tourlière. Prévue pour être installée dans le foyer de l’internat, elle semble avoir été déplacée.

Elle a été tissée par Suzanne Goubely à Aubusson, de la façon suivante :

« Pour réaliser une tapisserie, je commence par une maquette colorée à l'encre et toujours de petit format, même si la tapisserie doit avoir une grande dimension. La maquette est très importante, car c'est d'après elle que je fais le carton à la dimension exacte de la tapisserie. Le carton, c'est comme le patron pour un vêtement. La maquette est la partie créatrice du travail, alors que le carton est purement technique. [...] Je numérote le carton toujours d'après la maquette que je laisse à la disposition du lissier. Le carton est placé sous la chaîne des fils pairs et impairs, la chaîne du métier. La maquette est posée sur le métier, de façon à ce que, pour le lissier, il y ait une certaine référence visuelle, et non pas uniquement cérébrale avec les numéros ».
extrait de Drôles de trames, tapisseries médiévales et contemporaines, Paris : Somogy Editions d’art, 2002 p.74-80.

Cette tapisserie, de 1.40 m de hauteur pour 2.60 m de longueur, est considérée comme une œuvre artistique présentant une belle harmonie colorée. S’entrecroisent en effet des formes de couleur jaune, orange, rouge, bleu, vert, brun ou encore noir, parcourues de stries noires.
Comme nombre de créations textiles de l’artiste (« Fleur de vent », « Des oiseaux plus grands que les vents », etc.), elle porte un titre poétique, « Les voiles d’octobre », éloigné de toutes préoccupations figuratives.