Le mur décoratif devant lequel sont installées trois sculptures en cuivre - « L'Homme et la Création », « La science appliquée aux besoins humains » et « L'Homme et le progrès » -, a été réalisé en 1969 par Fanny Delaage.

Projet de mur décoré en mosaïque de pierres par Fanny Delaage, vers 1968 © droits réservés

Il est implanté face à l’entrée principale du lycée Claude Lehec, à l’extrémité de la cour de récréation, et se détache d’un fond de verdure.

Ce mur, dont la forme prend celle d’un « S » de 15 m de long pour 4 à 2 m de haut environ, est constitué de moellons* de granit beige. La face donnant sur le lycée est incrustée de morceaux de granits beige, gris et noir, de marbre blanc et noir, de brique, de schiste et d’ardoise, formant une mosaïque*.

L’œuvre de Fanny Delaage en cours de réalisation, vers 1969 © droits réservés

Sur le thème des éléments, il évoque l’univers « qui fournit à l’homme le cadre de sa vie et une mine inépuisable de domaine à conquérir » selon les mots de l’artiste.

A gauche, une sorte de flamme renvoie au FEU : « chaleur et lumière pour les Anciens, [il] est devenu multiple source d’énergie » ; puis les oiseaux, la lune et les nuages, à l’ESPACE - et donc à l’air - : « encore presque inexploré, [il] réserve de mystérieuses possibilités pour demain, tandis que la lune tentatrice qui en est la première étape est désormais à notre portée ».

Les éléments, Fanny Delaage (détail) © Région Basse-Normandie – Inventaire général – Anastasia Anne, 2013

Les montagnes et les sillons, au centre de la composition, font référence à la TERRE : « berceau de la vie végétale dont se nourrit l’homme et qu’il exploite à de multiples fins, tandis que sur son sol qui recouvre des gisements innombrables, les sillons, symbole de culture, ne seront fertiles que grâce à l’eau » ; et enfin le nuage, la pluie et les vagues, à l’EAU : « soit pluie dispensée par la nature, soit canalisée et épurée, [elle] est à la fois source de vie et d’énergie. L’immense potentiel de la mer est loin d’avoir livré tous ses secrets. Sauvage, elle n’a pas été encore domestiquée et pêcheurs et marins ne font qu’écumer sa surface ».