La tapisserie intitulée « Le Chardon » est issue d’une commande passée en 1976 par le ministère de l’Éducation nationale pour le lycée Jean Monnet.
Elle a été tissée en basse-lisse* par l’Atelier d’Angers (A.T.A.), d’après un carton* d’Yvette Vincent-Alleaume.
Depuis sa rencontre en 1971 avec les lissières* de l'A.T.A. - à la suite de la commande d'une tapisserie monumentale par les architectes Michel Andrault et Pierre Parat -, l'artiste y fait tisser toutes ses œuvres textiles - près d'une soixantaine, presque toutes "pièces uniques".

« Je fus aussitôt séduite par l’ambiance de ce grand atelier […]. J’apportais mes idées exprimées en maquette, sorte de collage carton, reliefs et peinture, pastels mêlés. Partant du textile, de la fibre, je dessinais le carton grandeur à l’atelier (à partir de diapositives projetées) le couvrant d’indications avec les lissières chargées du tissage, des repères écrits [...] pendant que se tissait un échantillon répertoriant les matériaux choisis : sisal, ficelle, lin, laine, manille... brillants ou mats, points différenciés suivant les reliefs ou effets voulus dans la maquette ».
extrait de L’atelier de Tapisserie d’Angers : 30 ans de création textile, Angers, Abbaye du Ronceray, 10 juillet - 19 septembre 1999, Angers : Musées d’Angers, 1999, p. 11

« Le Chardon » mesure 1,30 m sur 1,30 m. Cette œuvre se compose d'un mélange de laines fines et de ficelles beiges, blanches, brunes, bleutées, violacées et noires. De leur tissage sont issues les légers reliefs et les points variés qui parcourent la tenture - par ailleurs caractéristiques de son œuvre tissée.

Réalisée pour le hall du parloir du lycée (actuel bâtiment de l'administration), elle a été déposée lors de la restructuration de cet espace. Elle sera prochainement réinstallée dans l’établissement.