« L’échiquier » est une œuvre réalisée par Nicolas Alquin pour la cour de récréation du lycée Camille Claudel.

Le projet décoratif d'Yvonne Guégan - six pièces sculptées en métal à échelle humaine, que les élèves pourraient déplacer sur l'échiquier aménagé par les architectes au centre de la cour de récréation - ayant été refusé en 1984 par la Commission nationale d'agrément des artistes, les architectes s'adressent à Nicolas Alquin, dont l'étude est officiellement agréée en 1986.

Son œuvre, composée de trois sculptures monumentales taillées dans l'iroko* - un bois exotique - reprend le thème du jeu d’échec et s’intègre à l’aménagement extérieur de la cour.
La sculpture la plus imposante, monoxyle* d’environ 2,5 tonnes, représente un personnage de hauteur plus qu’humaine dressé à l'entrée du jeu. Revêtu d’une armure et coiffé d’un casque, il tient devant lui un imposant livre ou bouclier percé en son centre. Cet orifice lui permet d’avoir vu sur la partie d’échec qui pourrait se jouer. « Ce mystérieux hôte pourrait tout simplement être l’arbitre spirituel du jeu … [Il tourne] résolument le dos aux bâtiments, concentré sur le jeu dont il tient peut-être la loi sous forme d’un livre ou d’un bouclier » (Note d'intention, Nicolas Alquin, 1985).
Face à lui, deux monoxyles d’environ 800 kg chacun sont placés de part et d’autre de l’échiquier. Tours de guet, trônes ou sièges massifs sans dossier, ils sont destinés aux joueurs. Ces derniers peuvent y prendre place grâce à des marches sculptées. Les deux tours permettent ainsi « une domination et une concentration des jeux ».


A VOIR à la bibliothèque municipale de Caen : « Jeux d'échecs - Jeu de guerres » écrit par Gilbert Lascault et illustré par Nicolas Alquin, dans lequel apparaissent un arbitre et une tour de guet rappelant les sculptures exécutées pour le lycée.